Lutter contre le pourridié (ou armillaire)

  • Publié le : 14/03/2025
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  • Jardin
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Parmi les menaces qui pèsent sur les végétaux, on distingue diverses maladies dont le pourridié. Êtes-vous au fait de cette pathologie ? Savez-vous la repérer et connaissez-vous les moyens de la prévenir efficacement ? Après avoir évoqué ses caractéristiques et mode d’action, nous vous dévoilons au cours des prochaines lignes comment lutter contre le pourridié dans votre jardin.

 

Un champignon qui attaque par la voie souterraine

Cette maladie fongique baptisée armillaire est plus souvent appelée par un terme à consonance résolument péjorative : le pourridié. Affectant des arbres fruitiers et d’ornement, il s’agit précisément d’un champignon parasite qui, via une attaque souterraine, entraîne un pourrissement de l’espèce touchée et est susceptible d’occasionner sa mort. Le pourridié se décline en plusieurs formes sur le continent européen, le plus dominant est assurément le pourridié agaric, et c’est malheureusement aussi le plus virulent.

 

Reconnaître le pourridié

Divers signes trahissent le développement du pourridié. Vous pouvez notamment reconnaître cet ennemi des jardiniers par son mycélium en forme d’éventail blanchâtre sous l’écorce des racines et du collet, ainsi que par son chapeau jaunâtre à brunâtre, qui peut avoir une taille de 15 centimètres, et apparaît à l’automne. Vous aurez la confirmation de son existence en découvrant un feutrage blanc sous l’écorce (que vous aurez décollée) du tronc, au niveau du collet.

 

Impossible de le négliger, l’armillaire perturbe la croissance du végétal, sa présence aboutit au flétrissement des feuilles et plus largement au dépérissement de la plante. L’affaiblissement de l’arbre induit parfois même sa chute. Le pourridié affecte de nombreuses espèces. Il est en effet capable de nuire aux lilas, aux rosiers, aux plantes grimpantes, aux érables, aux vignes, aux oliviers, aux mûriers, aux pommiers, entre autres.

 

Prévention et traitement curatif du pourridié

Si d’aucuns évoquent sa comestibilité, il vous appartient de le combattre avec des moyens adéquats, mais il n’existe pas de recette miracle. Vous n’êtes pas sans savoir que des végétaux vigoureux résistent mieux aux attaques. Aussi une fertilisation équilibrée, un arrosage maîtrisé et une taille régulière renforcent leur défense naturelle. Un sol bien drainé est aussi très important, car l’humidité excessive favorise le développement du champignon. Eliminez les souches et racines mortes, véritables foyers d’infection du pourridié. En cas d’arbres blessés, utilisez un cicatrisant.

 

Qu’en est-il des actions curatives ? Si le mal a été fait, vous devez absolument arracher et brûler les plantes infectées, y compris les racines et la souche (idéalement de façon mécanique pour cette dernière). C’est le plus raisonnable pour prévenir la contamination des végétaux environnants. Remplacez le sol infesté (retirer la terre atteinte sur 50 centimètres) et patientez un à deux ans pour replanter une espèce moins sensible. Dans les vignobles en particulier, éliminer les pieds attaqués très rapidement est prépondérant, tout comme adopter des porte-greffes résistants pour limiter les pertes.


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