Appréciée pour son subtil goût de noisette, la chair de ce fruit présente d’autres vertus ignorées par un large public. Nous vous résumons au cours des prochaines lignes ce qu’il convient de savoir sur la noix et l’approche à adopter pour en récolter.
L'origine de la noix est sujette à débat. D’un côté, certains botanistes estiment qu’elle serait indigène à notre Vieux Continent, potentiellement vestige des productions végétales de l’ère tertiaire. Toutefois, après avoir disparu de ces régions, ce fruit comestible à coque aurait pu être réintroduit depuis les Balkans ou les zones himalayennes. D'autres sources prétendent qu’elle provient d’Orient et que les Romains l’auraient introduite en Europe. Dès le 19ème siècle, la noix jouait un rôle essentiel dans la vie quotidienne : son huile servait à l’alimentation, tandis que son fruit entrait dans la préparation de vins, gâteaux, pains et autres mets traditionnels. Elle était également utilisée pour la fabrication de médicaments, de teintures et même comme source d’éclairage. En France, de nos jours, la noix est principalement produite en Aquitaine, en Midi-Pyrénées, et en Rhône-Alpes (dont la fameuse noix de Grenoble).
Le fruit de l’arbre noyer constitue à n’en pas douter un concentré de bienfaits pour la santé. Il est pourvoyeur d’acides gras oméga-3, jouant de fait un rôle clé dans la protection du cerveau en favorisant la mémoire et en réduisant le risque de maladies neurodégénératives comme Alzheimer.
Ce fruit à coque ligneuse apporte ensuite une bonne dose de vitamines du groupe B, au même titre que l’abricot sec. Ces vitamines sont essentielles au bon fonctionnement du métabolisme, et de minéraux comme le magnésium, le calcium et le fer, qui soutiennent la santé des os, des muscles et du système immunitaire.
De plus, ses vertus purifiantes concourent au bien-être digestif. Par ailleurs, la noix peut s’inscrire dans un régime alimentaire sain (à déguster néanmoins avec modération). La partie comestible, appelée le cerneau, est certes assez calorique (plus de 650 calories pour 100 grammes), mais elle est aussi sources de bons gras, et induit une sensation de satiété rapide. Autant de raisons expliquant que sa consommation quotidienne est préconisée par le Programme National Nutrition Santé (PNNS 4), et pourquoi d’aucuns la classent parmi les super-aliments.
S’il est un arbre robuste, le noyer ne s'accommode pour autant pas de tous les environnements. Il a notamment des difficultés à supporter les périodes estivales rudes et sans eau. C’est à prendre en compte quand on sait que diverses régions de l’Hexagone sont de plus en plus victimes de périodes de sécheresse durant l’été. Ce végétal apprécie avant tout un sol frais, assez bien drainé, et profond.
Comment le planter ? Si l’arbre est à racines nues, munissez-vous d’un sécateur et taillez légèrement le chevelu racinaire. Supprimez les racines cassées, puis plongez-les dans un mélange d’eau et de terre de jardin (pralin). Cette étape permet d’optimiser l’enracinement et d’améliorer la reprise.
Si le noyer est en motte, immergez la motte dans un récipient rempli d’eau pendant quelques minutes, puis laissez-la s'égoutter avant de passer à la plantation. Profitez-en pour couper les branches abîmées.